dimanche 27 février 2011

Le working hostel

Lorsqu'ils ont la nationalité de certains pays (disons la France), les jeunes de moins de 30 ans peuvent bénéficier d'un visa d'un an dans certains autres pays partenaires (disons l'Australie). La particularité de ce visa est de pouvoir travailler légalement dans le pays hôte, ce qui est souvent nécessaire lorsque l'on veut voyager une année complète.

En Australie, les « backpackers », ces voyageurs d'autres pays (appelés comme çà à cause du port de leur sac à dos), se retrouvent pour une grande majorité à travailler à la campagne dans des fermes. En effet, Ces dernières nécessitent de la main-d'oeuvre à des postes dont l'australien ne veut pas. Plusieurs méthodes sont possibles pour obtenir ces jobs : par des agences, par culot en se pointant sur place directement, ou bien grâce au (tadaaa sujet du jour) : working hostel.

Auberge de jeunesse de travail 

Bon déjà rappelons qu'un hostel est appelé en français par cet horrible nom à rallonge que je n'emploierai pas ici : auberge de jeunesse. Contrairement à un hostel normal, le voyageur ne vient pas (uniquement) pour faire la fête, mais pour travailler. Le principe est simple : les managers de l'hostel ont des contacts avec la plupart des fermes alentour et leur expédie leurs occupants en quête de travail. Selon le moment d'arrivée dans l'hostel, et la politique de l'endroit, les boulots obtenus sont très variables : du picking de fruits sous-payé au bon plan pour des semaines...tout est possible. 




Certains hostels utilisent un système de liste : si le boulot ne convient pas à la personne, elle peut le quitter mais se retrouvera tout en bas et devra attendre à nouveau qu'une place se libère ailleurs. La mentalité dépend des endroits : dans des aires tres occupées, où il y a beaucoup de fermes, les managers exploiteront le filon avec des loyers élevés et des seuil de temps d'attente (« tu restes d'abord une semaine dans mon hostel, puis on verra »), d'autres, comme l'endroit où je me trouve actuellement, semblent plus considérer leurs occupants, par exemple en leur permettant des changements de travail.

Les voyageurs restent en moyenne beaucoup plus longtemps dans les working hostel. Cela se rapproche presque d'une vie « normale » : van (ben oui pas de metro à la campagne), boulot, dodo. Sauf que l'on vit dans une coloc' de 50 personnes.

8 ça suffit!

L'hostel, c'est l'intimité zéro. Les chambres sont des dortoirs. En ce qui me concerne actuellement, nous sommes 8 dedans. Lits superposés et bordel incroyable aux pieds des lits. 



Mais dans l'absolu, entre le travail, la cuisine, et le temps de socialisation, il n'y a pas beaucoup de temps pour rester tranquille dans sa chambre. On s'y habitue vite à ce mode de vie, mais quelques éternels problèmes subsistent.

Une douche/toilette unique pour 8 personnes, c'est très peu. Spécialement lorsque tout le monde se lève ou rentre du travail à la même heure. Attendre pour sa douche ou sa crotte libératrice peut être très ennuyant. Ensuite les ronfleurs. Il suffit d'une personne pour gêner tout le monde, il vaut mieux ne pas se réveiller au milieu de la nuit sous peine de le rester. Il y a dans une moindre mesure le problème du sexe dans les chambres mais il semble que, d'habitude, les couples savent se tenir, les soirs de semaine en tout cas.

Sex, drugs, and alcohol...and sightseeing...and movies...etc..

La cuisine est un élément central de la vie de l'hostel. C'est le haut lieu de socialisation, parfois l'unique dans le cas des petits hostels. Les working hostels étant loin des villes, et le voyageur ayant tendance à économiser son argent, personne ne s'aventure à manger dehors habituellement. A l'heure de pointe, c'est donc la bataille pour trouver une poêle ou une plaque de libre. Lorsque l'on est seul, la solution « manger de la merde réchauffée au micro-onde » devient vite la routine quotidienne. A contrario, certains prennent leur temps et cuisinent dans des casseroles géantes sur trois plaques différentes. Question de motivation et de patience.



Et après manger, ca fait la teuf? Pour cela aussi, le mode de vie au working hostel se rapproche de celui du citadin classique. Peu de gens se saoulent ou se couchent trop tard en semaine, car même si l'on est voyageur et fêtard, le corps et la conscience mettent un frein à la fête trop régulière. Mais beaucoup se rattrapent le week-end, commençant à boire dès l'après-midi. La beuh est également très présente, beaucoup de voyageurs fumant régulièrement. Lors du week-end, certains en profitent pour visiter les alentours, rappelant qu'il y (« holiday » dans « working holiday »), d'autres jouent au foot, d'autres regardent des films dans les salles communes ou sur leur laptop, posés dans leur lit. Tout le monde se connaît un peu, long-stay oblige. 

Le working hostel est une colocation géante, avec un confort moindre. Et même si des amitiés se lient, même si des couples se forment, même si les gens restent un peu pour l'ambiance, la raison première d'être du working hostel, c'est le work. Et quand il n'y en a plus, il n'y a plus personne.

lundi 21 février 2011

Touitou Robuchon #01.5

Mais suite à mon post précédent, j'ai décidé de m'équiper : saucisses, viande hachée et pommes à 4$, je suis un fou.


(Notez le "rounding", la plus petite pièce de monnaie en Australie est celle de 5 centimes, mais ils pratiquent des prix au centime près...du coup à 0.1 et 0.2 c'est arrondi à 0 et 0.3 ou 0.4 c'est arrondi à 0.5. La raison? Bonne question.)

dimanche 20 février 2011

Touitou Robuchon #01

Comme l'Australie n'est pas un cheap pays du southeast asia, et que la campagne n'est pas le paradis de la bouffe dehors, je dois donc cuisiner. Je ne me suis pas encore tout à fait installé et du coup, je suis limité en ingrédients pour le moment...mais voici tout de même ma création du jour :

Riz au micro-onde (pour 1 personne car je n'ai pas d'amis) :



Note pour moi-même : 15 minutes de cuisson, c'est pas assez.

Useless travel post #02


Voilà, je vous ai fait visiter l'Australie, c'est résumé.

samedi 19 février 2011

Travel fail

Bon commencons avec une photo de moi (d'ailleurs Gilles, j'ai ri tout seul en me rappelant l'épisode où je me suis coincé dans mon pull au VREM)  :


Oué, l'ordi et moi sommes sous ma veste pour cacher le reflet de l'écrasant soleil australien. Mais aussi parce que je n'ai internet que dehors près de la maison du manager. Je ne surferai donc pas sur la pluie, encore moins quand elle est aussi battante que hier soir.
Alors, en allant "à un endroit accessible en bus à 1 heure de Melbourne" (plutôt 1h40 en fait...), je ne m'attendais pas à me retrouver dans un endroit aussi paumé que çà. C'est la mission pour faire les courses, et y'a qu'un seul petit shop, pas de supermarché (donc plus cher). Clé 3G qui marche pas, j'étais au bord du gouffre. Là, je viens de découvrir qu'il y a un peu de wifi, donc je reprends goût à la vie.

Je suis arrivé vendredi soir, totalement jetlaggé, donc forcément je ne pouvais pas bien dormir vu que c'était la teuf du vendredi soir (guitare, zik à fond, boisson, bbq), dont voici les restes : 


Ma chambre, including un australien chelou qui a ronflé TOUTE la nuit en dessous de moi, et un couple qui a ken sur le lit que vous voyez à droite


Certains dorment dans des tentes : 


Façade du bâtiment de l'endroit paumé : 


Retour des repas merdiques, les mythiques instant noodles oriental :


Voilà, prions pour que le wifi marche à tout jamais et que je puisse préparer la suite du voyage. En espérant commencer à bosser lundi pour le moment !






jeudi 17 février 2011

Useless travel post #01

J'inaugure une nouvelle série de posts, dans lesquels je ne dirai rien d'intéressant, ne vous informerai pas sur la culture du pays, ne vous montererai pas de belles photos. C'est juste pour donner des news. C'est pas Kuala Lumpur mais il fait quand même chaud ici. Oui je parlerai de la pluie et du beau temps aussi.

Donc voilà 2 jours de voyage, avions, aéroports, café, mcdo...ca donne ca ( là c'est le réveil de quelques heures sur un banc avec une veste sur la tête, reveillé ts les 15minutes par une annonce, un bruit, la solidité du banc, etc...)



Et en bonus, voilà un Dyson, parce que je sais que y'a des fans...


Le mythique LCCT

Après plus de 13h de vol, me voila arrivé à l'aéroport de Kuala Lumpur. Enfin son terminal LCCT (low cost carrier terminal) plus précisément. En gros c'est un aéroport Airasia qui représente 95% des vols ici. Faut dire que c'est une compagnie malaisienne.

Donc première chose : je suis en t-shirt...(ma coiffure c'est du vrac, pas C.Ronaldo)



...et j'ai hyper chaud là. J'aime le climat tropical. Limite cette humiditié me manquait et je regrette presque d'aller en Australie plutôt que de traîner en Southeast Asia. Bon j'y reviendrai sans doute.

Sinon y'a un truc chiant spécifique quand on vient de Paris : c'est plus dur de repérer son sac Quechua sur le tapis roulant, vu que tous les français en possèdent un.

Quelques photos, avec le menu du "restaurant" de l'avion : 

J'ai pas pris la bonne femme, mais le chasseur, désolé


Servi par des hôtesses...oué non y'en avait des vraiment jolies!

Sublime ce chicken Chasseur non? Mais minuscule....

J'étais d'ailleurs tout seul sur mes 2 sièges ce qui est une bonne chose (même si j'ai toujours rêvé d'une bombe atomique qui se glisse soyeusement sur le siège voisin...)

Mon fameux spot de dodo contre le mur du MacDo...Mais ils ont mis des sièges à côté , c'est beaucoup moins intime maintenant...(Et en plus a 7h du matin, l'aéroport est déjà trop animé)


Plein de destinations folklo....mon vol n'est pas encore affiché, j'ai quelques heures d'attente.

Bon je vais me choper quelques Ringgit (monnaie locale) et me faire un dodo-macdo, a bientôt (ca va être plus compliqué maintenant)!








mercredi 16 février 2011

Boarding

Petites photos avec les 15 minutes de wifi gratuites (whouu...) avant le boarding pour KL.


Avion en retard, ca commence bien.


Pack d'hôtesses AirAsia (je suis pas très bon pour les photos discrètes...). Vu que c'est nouveau, ca fait fureur à Orly.


L'avion qui m'emmènera (j'espère) à Kuala Lumpur.

mardi 15 février 2011

De l'importance de l'acteur....



Si ça ne fait pas venir les clients, je ne comprends plus.

iDTGV

En ce 14 février j'ai vécu une expérience unique : j'ai pris le iDTGV. Je me suis toujours demandé quelle était la différence entre cet obscur TGV qui part à des horaires moisis (15h aujourd'hui) et le TGV normal. La différence c'est que le iDTGV, c'est un peu la fête du slip.

Première chose, on peut imprimer ses billets en ligne ce qui génère un dispositif particulier sur le quai. Il faut en effet passer derrières des barrières (enfin les trucs déroulés là, pas des portes de prison non plus) en présentant son billet au préalable pour qu'ils puissent le vérifier au pointeur infrarouge. On sent déjà qu'on va entrer dans un truc particulier, comme si on était dans un sas pour nous faire la transition vers une expérience autre. Le train est divisé en wagons « zen » pour les gens en mode asocial, mais surtout en wagons « zap » dont la couleur est annoncée via son slogan merveilleux : « bienvenue en convivialité ».


La SNCF, c'est top hippie.

Cette idée m'a été confirmée deux minutes après grâce au message d'accueil du personnel, une véritable incitation au bonheur avec des phrases telles que « adoptez la zen attitude » ou encore « n'oubliez pas de saluer votre voisin si ce n'est déjà fait ». Peace quoi. And Love aussi : aujourd'hui c'est la Saint-Valentin et les passagers peuvent écrire des messages d'amour qui seront lu pendant le trajet, comme nous l'explique ceux qui font l'animation :


Sympa, d'autant plus que des gens ont joué le jeu pour écrire des messages. Mais personne ne s'est pointé à la voiture-bar pour les écouter à l'heure dite. Je soupçonne ce fail d'être du à une mauvaise communication : à cause de ces rabat-joie des wagons ZEN, les annonces ne peuvent être multipliées dans les loudspeakers. Mais tout est bien qui finit bien, certaines personnes ayant communiqué leur numéro de place ont eu droit à une sérénade personnalisée dans leur wagon ! On voit que la SNCF veut nous faire préférer le train...et d'autres trucs plus chelous sans doute aussi.

dimanche 13 février 2011

Pack Man Championship Edition DX

Demain je pars pour Paris, puis Kuala Lumpur, puis Melbourne, puis Tokyo. Enfin ca c'est le plan au jour du 13 février. Mais que faut-il emmener pour un voyage un peu long ? La réponse par moi en pleins préparatifs :



Et en bonus, le premier cours pour mon futur métier (concept plutôt bien exportable). Merci à Julien "G" pour la vidéo.


(Et ce post me permet de tester l'upload video sur Blogger aussi...)

jeudi 10 février 2011

La Minasse de Veille de Départ

Quand on voyage, on se déplace en restant plus ou moins longtemps à différents endroits. Et de ces endroits, il faut bien en partir. Et c'est là que j'ai découvert un concept intéressant, qui consiste à festoyer les veilles de départ. Parfois c'est volontaire et organisé, parfois c'est improvisé. Mais surtout parfois, ca part en slip complet.

Plusieurs éléments interviennent dans la réussite d'une soirée MVD (Minasse de Veille de Départ, donc) :

Il faut tout d'abord un catalyseur, donc de l'alcool (oui, je mets le catalyseur avant le réactif, c'est ma chimie perso). Le 30 cl de bière à 10cts d'euro est un catalyseur particulièrement puissant, mention spéciale à la soirée HCMC 2010 avant le Cambodge. Puis la suite on la connaît : tu finis tard, bourré, tu dors 2h, tu entends pas le réveil maaaais t'arrives quand même à choper le bus (parce qu'un mec plus frais que toi aura eu la gentillesse de te réveiller 5mn avant le départ). Le bus dans ces moments, c'est que du bonheur : secousses, nausées, et films chinois en 320*240. Et bien sûr, le timing est toujours trop serré pour s'approvisionner en bouffe avant (=>un bus cambodgien, c'est ponctuel). Je ne considère pas les total fails de ces lendemains de MVD, qui feraient bien trop baisser les stats de réussite de ces soirées.

Ensuite, il faut des êtres humains qui veulent faire la fête. Et là un toit d'hostel est particulièrement adéquat, mention spéciale à mon départ de Sydney après un mois de vie dans cette bonne auberge. Même si la last night est un copié-collé des soirées précédents dans la forme, il y règne une atmosphère particulière. On note même l'apparition d'un pic d'amis : des gens à qui on disait simplement bonjour deviennent des hyperpotes d'un soir. Le potentiel amical, noté PA, est accru en MVD (quand Blogger intégrera un outil graphique, on va bien s'amuser).

Et enfin, il faut des filles qu'on est triste de quitter, mention spéciale à... :D. En fait, cette tristesse de la séparation se mixe dans la fête, ce qui finalement donne une tendance positive à la soirée. C'est de la mélancolie anticipée : un petit pincement au coeur, mais le sourire parce qu'on passe un bon moment.  Je parle de filles, mais en fait c'est bien plus général que çà : on est tout aussi triste de quitter un lieu qu'on se sera approprié, des vrais amis qu'on se sera fait, ou simplement des gens avec qui on aura trippé une ou deux fois...mais en même temps on va de l'avant,  on a la joie de bouger vers quelque chose de nouveau. Un sentiment particulier quoi.

Voilà, en mélangeant tout çà, on est à peu près sûr d'obtenir une bonne soirée. Dans mon cas, j'ai eu des MVD très variées malgré ces 3 éléments immuables. Tout départ n'est pas synonyme de fête la veille mais vu l'atmosphère particulière qui règne lors de ces soirées, c'est bien dommage. Bon, je n'ai heureusement pas de quoi illustrer tout çà en photos mais hop pour le fun je remets juste cette vidéo de fin d'une MVD gentille (HCMC 2009 + transpi en bonus)


Peut-être que mon mardi soir (veille de mon départ pour Melbourne) à Paris prendra part à la tradition? Avec un vol à 17h, le lendemain sera presque trop facile à gérer, mouahaha.

lundi 7 février 2011

Pop Music #01 : Na na nanana na na na na

Pour ce post, on prendra le mot "Pop" du titre dans son vrai sens : populaire. Et non pas hype-flashy-inspiration80's-electronisant-gay. J'ai découvert récemment ce titre qui apparemment passerait dans tous les mariages vietnamiens. J'ai bien accroché à la mélodie (y'a surement un peu de nostalgie du Vietnam, ok), ou c'est plutôt la mélodie qui m'a accroché et ne m'a pas lâché. Et je l'ai encore régulièrement en tête. J'en souffre un peu. D'ailleurs bizarrement, c'est plutôt le couplet qui m'est resté en tête (je ne vous ferai pas l'affront de tenter de le retranscrire en langue V) que le NA NA NANANA NAAA NAAA NA.


Mais en fait, comme me l'a justement fait découvrir Tsimbalar, une version existe déjà dans le patrimoine de la chanson française.


Et bien oui, je trouve que ca accroche aussi, et ce serait mentir de dire que c'est nullissime vu que j'aime la première version qui possède exactement la même mélodie. Ou du moins c'est dur à justifier. Bon, je peux tout de même un peu le faire en évoquant la voix horrible de Bigard et de l'instru bien moins sympathique que dans la version V. Mais je pense que, outre cela, il y a un état d'esprit et un contexte qui font qu'une version sera réputée nulle alors qu'elle est juste différente (dans ce cas précis, moins bien quand même, faut pas déconner). Le fond est le même quoi, c'est enrobé différemment. En général dans l'opinion bien pensante (du moins en France et dans mes connaissances), c'est la version j'ai-une-voix-et-3-notes-de guitare/piano/ukelele qui l'emportent sur la version pop dansante et bien produite.
Un jour je ferai peut-être une diatribe pour démonter les gens qui aiment une chanson parce qu'elle est chantée dans une version différente alors que la mélodie est pareille. Mais gardons ca au chaud, j'aurai l'air de râler dans tous mes posts du lundi après.

NB : Au passage, si quelqu'un sait d'où sort ce nanana/lalala à l'origine (si c'est identifiable), je suis très intéressé!

Video Game #01 : TutoriAl

Pour ce premier post à propos des jeux vidéo, quoi de mieux que de parler du commencement? Aujourd'hui, je vais de ma petite réflexion sur un aspect de jeux qui a fortement évolué au fil des années : le tutorial (et non je ne dirai pas "tutoriel", j'aime pas).

Quand je dis "évolué", je devrais dire "inventé". A l'époque, on commençait un jeu par son premier niveau, on débutait une aventure directement dans le vif du sujet, largué comme un poulet à tâtonner les boutons et à comprendre ce qu'il faut faire. Car oui, on ne commence pas un nouveau jeu tous les jours (surtout à l'époque), et l'excitation de se lancer dedans prend le pas sur ce qu'il serait sage de faire avant : LIRE LA NOTICE. D'ailleurs, si j'avais pu me lire 7 ans après, je n'aurais pas perdu des heures dans Wind Waker parce que je ne savais pas qu'on pouvait se déplacer sur une corniche, ce qui était décrit dans  la notice, avec une image en plus. Mais bon, dans les années 2000, lire n'est plus trop à la mode, et le papier c'est so has-been. Et qui plus est, avec "l'explosion du casual gaming" (désolé, c'est pratique les formules toutes faites), il faut (apparemment) encore plus prendre le joueur par la main car s'il ne sait pas quoi faire dans la première seconde, il se sentira perdu et risque de ne plus jamais acheter de jeux et l'éditeur sera sur la paille et ce sera la fin du monde.
Bon, nous sommes certes des assistés, mais les tutorialS se justifient aussi par la complexification des jeux :

Super Mario Bros (1985) : B=>Courir, A=> Sauter

Call of Duty (2010) (ce ne sont pas les bonnes touches, mais l'idée est là) : B=>Se baisser A=>Sauter/Grimper R=>Tirer L=>Viser L*2=>Zoomer Stick droit selon le contexte =>Plein de choses X=>Objet, Y=>Autre Chose

En mettant un bon vieux tutorial qui s'accompagne au fil des premiers niveaux, le développeur s'assure que le joueur a toutes les cartes en main pour réussir le jeu.

MAIS est-il impossible pour autant d'avoir le choix? Parce que parfois, avec ma bonne âme d'enfant, excité à l'idée de commencer un jeun je me retrouve en débandade totale lorsque que je "press start pour commencer"  : personnage qui fait un pas, 12 lignes de blabla, un autre pas, autre explication. de bouton...C'est plus ou moins bien fait selon les jeux, mais si l'on pouvait skipper les niveaux de tutorial MEME dès la première fois, ce ne serait pas du luxe. Ou alors un luxe sympathique qui ne mange pas de pain à coder.
Oui parce que 1) J'ai envie d'avoir moi-même le plaisir de comprendre comment ca marche, de virevolter avec mon personnage, de titiller le pad pour découvrir les possibilités, bref de prolonger l'excitation de la découverte.  2) puis quand j'aurai fini de faire mon gosse qui ne veut pas lire, je pourrais éventuellement démarrer le tutorial pour bien assimiler les commandes et autres subtilités de gameplay. Mais au moins, j'aurai eu mon moment de plaisir au début.

Pourquoi j'écris cet article? (non, laissez moi répondre d'abord) Et bien je voulais commencer Jump Ultimate Stars sur NDS, le "Smash Bros portable" avec tous les persos des mangas paraissant dans le fameux magazine Shônen Jump. L'excitation de commencer le jeu est bien là, parce que même si je ne suis aucune série du magazine, j'adore Smash Bros et j'ai bien envie d'exploser la sale tête de Naruto avec Captain Tsubasa. Alors je commence le jeu. Tous les modes de jeu ne sont pas accessibles donc il me semble que je dois débuter dans un mode où on m'apprend les commandes avec différentes épreuves. Une épreuve par commande. Et bien sûr, c'est un jeu en japonais. Donc voilà je me retrouve à lire (enfin zapper rapidement en essayant de capter où sont les "Y, A, B") des pavés de texte pour savoir comment réussir ces putains d'épreuves contre ce foutu coffre-fort sournois à yeux (là, il vous regarde de la droite de l'écran).



Peut-être que je ne finirai jamais ces épreuves inévitables, et rate l'un des meilleurs jeux de la DS. (Ok, y'a un peu de mauvaise foi, à cause du problème de la  langue, mais si on m'avait laissé le choix de me battre tout de suite, ca aurait fait un heureux de plus sur cette planète).
Autre exemple, mais plus optimiste, avec mon jeu du moment : Picross 3D. Il y a effectivement un tutorial imposé pour les principes de base de base (la règle principale quoi), mais une fois quelques puzzles terminés, on a le choix entre continuer le tutorial pour bien s'entraîner et saisir quelques astuces supplémentaires, ou bien de passer au niveau suivant, qui consiste en de vrais puzzles, jamais interrompus de blabla. Plutôt bien fait donc, même si les principes du jeu ne sont pas complexes (mais il rend fou à jouer, si si) et rend le tutorial plus facile à mettre en place.



Voilà, cette réflexion n'amène aucune conclusion sur ce qui est bon ou pas, si ce n'est que je "milite" (vite fait) pour avoir le choix de zapper le tutorial, peut-être en l'excluant des premiers niveaux du jeu et de laisser ainsi au joueur la possibilité ou non de le faire. Bien sûr, ca s'applique plus facilement à un jeu d'arcade/action qu'à un jeu d'aventure où on ne va pas recommencer l'histoire 2 fois. Et puis les problématiques vont même au-delà du game design, comment le montre cet article d'un Gameblogger, qui décrit bien la complexité de la création d'un tutorial, tiraillée par des impératifs en tous genres, et dépendant fortement du type de jeu.

dimanche 6 février 2011

Kollywood

Voilà du vrai film d'action! J'apprécie plutôt bien le "wtf, rien à foutre, on met tout ce qui nous passe par la tête" style!

jeudi 3 février 2011

Le Phénix est de retour ! (copyright Moundir)

Encore un nouveau blog? Et oui, après les short-sellers qu'ont été mon blog de vidéos de voyage au fond caca (on justifiera sa disparition en accusant la faible connexion vietnamienne en 2009), et celui des podcasts  australiens (où on accusera bien évidemment mon partenaire de m'avoir quitté au bout de quelques semaines), je recrée un blog. Et sur Blogspot pour changer. Canalblog c'est sympa, mais Blogspot ca sonne plus international et il faut bien avouer que ce petit B sur fond orange est plutôt mignon.
Pour ne pas m'embêter, je posterai quand bon me semblera, ce que bon (ou moins bon) me semblera. Donc il y aura peut-être un post, peut-être des dizaines, ils pourront être informatifs, exutoires, audioesques, photophiles, où ils vous feront dire WTF, c'est quoi cette daube? Ce sera donc un espace de ce qui me passe (ouhouh ca sonne bien) par la tête, plutôt qu'un concept particulier au postage régulier (et re-rime dans ta face).
Donc, c'est parti, je retente l'aventure fier comme un colombien.